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 Art indépendant

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Date d'inscription : 05/01/2011

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MessageSujet: Art indépendant   Art indépendant EmptyMer 12 Jan - 11:48

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    L'art indépendant



    L'art indépendant est une remise en cause de l'art idéalisé représentant des héros. C’est un art en opposition à l’Art officiel qui est sous la coupe et pour l’Empire. En écho aux tensions politiques et sociales, les artistes indépendants veulent représenter le peuple ordinaire de façon réaliste

    Cet art non officiel ou « indépendant » est dénigré par le pouvoir, il évolue dans l’ombre. N’étant pas reconnus par Napoléon III les artistes indépendants ne sont pas considérés comme des professionnels.

    L’art "indépendant" est en rupture avec l’art officiel. Une rupture aussi bien technique, symbole ou encore couleur. Contrairement à la peinture académique, ce ne sont pas les grands nobles, les héros grecs qui sont représentés sur la toile, mais bien les gens du peuple. Les femmes nues, les travailleurs du champ. Cette volonté d’illustrer d’autres scènes, moins imprégnées de morale et de charisme symbolise la fracture de la société française :


      > Une rupture politique : la plupart des peintres réalistes ou naturalistes sont républicains et opposants au coup d'Etat de Napoléon III.

      > Une rupture esthétique : ils détestent les « grandes machines » historiques ou mythologiques des peintres académiques, et souhaitent exprimer les beautés simples de la nature et la vie de leurs contemporains les plus humbles ainsi que des gens du peuples.

      >Une rupture sociologique : les nouveaux artistes sont issus de milieux populaires et ne sont plus liés à l'aristocratie et au pouvoir.

      >Une rupture “géographique" : ces peintres sont en quête de sites nouveaux préservés de la révolution industrielle, comme Barbizon ou la Normandie…des sites dit ''naturels''




    Malgré l’académisme triomphant, les peintres « indépendants » percent peu à peu : surtout Camille Corot, qui obtient reconnaissance du grand public, il excelle dans ses portraits d'une profonde expressivité. Les impressionnistes s'en inspireront.

    Les grands noms de cet art opposé à l'art officiel sont Courbet, Millet, Daubigny ou encore Rousseau.

    Le XIXe siècle à vue apparaître un grand nombre de courants, à peine le romantisme fut achevé que le réalisme fit son apparition. Adieu scènes exotiques, batailles épiques, on accueille désormais sur nos toiles les paysans de nos campagnes. A partir de 1848 se pose la question du réalisme avec les peintres Millet qui nous peint des tableaux rustiques ou encore Courbet et Daumier qui caricature la classe politique.

    Le réalisme assure la réputation de Gustave Courbet. Le salon de 1850-1851 est un triomphe pour lui grâce à l’œuvre Un enterrement à Ornans (1849-1850). Ce tableau fait scandale par son sujet, seuls les Ornanais sont satisfaits. L’artiste à choisit de représenter une scéne de la vie quitidienne de sa petite ville natale, l’enterrement d’un inconnu en présence d’une foule qui l’est tout autant. Cette œuvre rivalise avec Le Sacre de Napoléon ou Le Radeau de la Méduse. C’est la glorification de la vie quotidienne, Courbet secoue l’édifice officiel.






Dernière édition par Admin le Mar 15 Mar - 20:58, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Art indépendant   Art indépendant EmptyLun 14 Mar - 17:47

Art indépendant 2985265611_1_3_rBSGd1hd

    Manet comme exemple



    LE DEJEUNER SUR L'HERBE
    EDOUARD MANET
    1862



    Art indépendant Le-dejeuner-sur-l-herbe-Edouard-Manet-1863
    Le Déjeuner sur l'herbe d'Edouard Manet date de 1862-1863 n'est pas le nom premier donné à ce tableau. Premièrement intitulé Le bain puis la Partie Carré, cette oeuvre à provoqué un grand scanda durant son exposition au Salon de Paris. Un scandale dû au rassemblement d'une femme nue et de deux hommes habillés.


    Le Déjeuner sur l'herbe représente Victorine Meurent, Gustave Manet et Ferdinant Leenhoff, frère de la femme du peintre. Cette œuvre est refusée en 1859 malgré le soutien d'EUGENE DELACROIX et de Emile Zola. D'ailleurs, ce dernier défends Manet dans ce discours :

    Citation :
    « Il y a là quelques feuillages, quelques troncs d'arbres, et, au fond, une rivière dans laquelle se baigne une femme en chemise ; sur le premier plan, deux jeunes gens sont assis en face d'une seconde femme qui vient de sortir de l'eau et qui sèche sa peau nue au grand air. Cette femme nue a scandalisé le public, qui n'a vu qu'elle dans la toile. Bon Dieu ! quelle indécence : une femme sans le moindre voile entre deux hommes habillés ! Cela ne s'était jamais vu. Et cette croyance était une grossière erreur, car il y a au musée du Louvre plus de cinquante tableaux dans lesquels se trouvent mêlés des personnages habillés et des personnages nus. Mais personne ne va chercher à se scandaliser au musée du Louvre. La foule s'est bien gardée d'ailleurs de juger Le Déjeuner sur l'herbe comme doit être jugée une véritable œuvre d'art ; elle y a vu seulement des gens qui mangeaient sur l'herbe, au sortir du bain, et elle a cru que l'artiste avait mis une intention obscène et tapageuse dans la disposition du sujet, lorsque l'artiste avait simplement cherché à obtenir des oppositions vives et des masses franches.

    Les peintres, surtout Édouard Manet, qui est un peintre analyste, n'ont pas cette préoccupation du sujet qui tourmente la foule avant tout ; le sujet pour eux est un prétexte à peindre tandis que pour la foule le sujet seul existe.

    Ce qu'il faut voir dans le tableau, ce n’est pas un déjeuner sur l'herbe, c'est le paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec ses premiers plans si larges, si solides, et ses fonds d'une délicatesse si légère ; c'est cette chair ferme modelée à grands pans de lumière, ces étoffes souples et fortes, et surtout cette délicieuse silhouette de femme en chemise qui fait dans le fond, une adorable tache blanche au milieu des feuilles vertes, c’est enfin cet ensemble vaste, plein d'air, ce coin de la nature rendu avec une simplicité si juste, toute cette page admirable dans laquelle un artiste a mis tous les éléments particuliers et rares qui étaient en lui. »

    — Émile Zola, Édouard Manet, 1867 et lps 91

    Avec le placement de cet œuvre au Salon des refusés et Manet considéré comme un indépendant, il est possible de voir ce que l'art Académique reproche à cet peinture qui est, pour eux inacceptable.

    Les indépendants comme Manet traitent beaucoup des sujets de l'actualité, de la vie quotidienne. Peindre la réalité comme on la voit, comme le peintre la voit et ainsi partager les sentiments, les sensations que l'on ressent à sa vue. L'abstraction que sont les impressions et les sentiments ne peut être que mal vu par les officiels qui prônent une peinture presque technique, parfait, sans bavure. Ils disent alors :

    Citation :
    "Nous ne pouvons trouver que ce soit une œuvre parfaitement chaste que de faire asseoir sous bois entourée d'étudiants en bérets et en paletots, une jeune fille vêtue seulement de l'ombre des feuilles".

    La scène qu'a composé Manet est pour eux indécente. elle ne représente en rien les grandes idées qu'ils veulent voir peintent sur les toiles. Elle ne représente en rien les idées de valeurs civiques qu'ils veulent diffuser. Par cela, elle n'est pas acceptable.


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